Moi, victime ? Ah bon !!

Cette position de souffrance inconsciente propre au caractère masochiste est très difficile à changer du fait qu’elle est la seule réalité que la personne ait connue. Elle est sa croyance de base, le fond du tableau sur lequel les expériences de vie ont posé leurs traits de pinceau.

masochisme

Éclairer une personne sur son attitude de victime ne fait souvent que redoubler le traumatisme : « moi, victime ? T’es pas sympa avec moi !! » à moins que cela ne soit une révélation : « Ah !… ça explique tout alors ! … et bien ils vont voir ce qu’ils vont voir ! » et la colère de sortir –enfin– mais de façon explosive. Il y a eu une telle contention au niveau du corps et une telle peur d’être abandonné qu’elle va jaillir à la manière d’un bouchon de champagne qui saute, violente et inattendue pour l’entourage.

Au moment où la personne a décidé de sortir de la plainte, une psychothérapie (ou psychanalyse) sera d’un grand secours pour aller plus loin dans un sens constructif.

Quand le masochisme est extrême, la sexualité en est profondément affectée. Le besoin de souffrir pour jouir est compulsif et prend non seulement la sphère corporelle mais également la sphère mentale. Comme un drogué, il sera difficile pour le masochiste de tenir en thérapie sans aller se shooter à la souffrance de temps en temps au point qu’il va défendre cette position vis à vis du psy qui, dans le transfert, est mis en place du « mauvais » parent. La solution, s’il y a une vraie demande, est une thérapie psychocorporelle suivie et qui sera nécessairement longue. Mais les demandes sont rares car la pratique compulsive est vécue comme indispensable. Elle est de caractère pervers.

Distinguons cependant, au niveau de la sexualité, les pratiques sado-maso nécessaires à la jouissance (qui sont de caractère pervers) des simples fantasmes ou jeux de rôle (ou, écrit autrement : « d’rôle »), qui peuvent, si ils ne sont pas systématiques, apporter de la fantaisie au couple.

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