Historique

Le fondateur de la sophrologie, Alphonso Caycedo, neuropsychiatre colombien d’origine espagnol, la définit comme une « école d’investigation de la conscience humaine ». Caycedo a proposé le néologisme « Sophrologie » pour cette nouvelle science et méthodologie adaptée à la mentalité occidentale, fondé en 1960. Ce terme est dérivé du grec sophrosunê et désigne un état psychologique spécial obtenu par différentes formes d’action verbale. Depuis ces années 60, la sophrologie, devant l’évidence de ses succès, ne cesse de croître et de s’étendre au-delà des champs médicaux (dentisterie, accouchements, préparations aux opérations chirurgicales, analgésiques…) comme le sport, le coaching, la gestion du stress, l’accompagnement. Née de nombreuses approches de la conscience humaine, mais ne s’identifiant à aucune, proposant des techniques sûres et progressives qui laissent à l’individu son entier libre arbitre et la possibilité d’un entraînement personnel, la sophrologie représente un outil de connaissance des phénomène de la psyché, mais surtout un moyen de diriger la conscience en vue d’amélioration de ses capacités. De surcroît, ses possibilités thérapeutiques pour les problèmes psychosomatiques en font une des grandes ressources prophylactiques et thérapeutiques. La sophrologie identifie :

  1. des niveaux de conscience. : coma, sommeil niveau sophroliminal, veille.
  2. Des qualités de conscience : conscience pathologique, conscience ordinaire, conscience sophronique.

Les bases physiologiques

Elle fondée sur des réalités physiologiques. La cellule nerveuse est d’une grande plasticité et elle a un pouvoir d’adaptation et la faculté de répondre à des sollicitations nouvelles et imprévues. Par l’apprentissage, le neurone accroît la richesse de ses connexions. Les conséquences sont un accroissement de la complexité des circuits fonctionnels et donc la création et l’amélioration du champ d’intégration des processus mentaux. En d’autres termes, grâce à sa pratique, on peut devenir plus intelligent ! L’imagerie médicale a permis de constater que le fait d’imaginer un mouvement produit sensiblement les mêmes effets niveau du cortex que le fait de faire le mouvement lui-même.

La conscience que nous exerçons en sophrologie est une conscience consciemment vécue : ainsi se crée un circuit réverbérant qui va de la conscience au corps et du corps à la conscience. Ce circuit stimule alors de nouvelles zones apprentissage et d’adaptabilité. En résumé, grâce aux capacités d’établir de nouvelles connexions de la cellule nerveuse, l’entraînement sophrologique que peut agir sur des circuits existants : il efface le conditionnement négatif, il recrée des circuits plus dynamiques et plus positifs. Cela permet à chacun de découvrir des sortes de supra – processus intégratifs répondant au fait même d’être conscient (activité du néo-cortex).

Le dialogue entre le corps et l’esprit

Notre corps et notre esprit sont dans un rapport étroit. Nous sommes construits sur trois étages : le premier étage est l’instinct, le deuxième étage est l’affectif et l’émotionnel, le troisième étage est le mental, la raison. Nous passons notre temps en conflits entre ces trois étages. La raison n’apprécie pas forcément ce qu’exprime l’émotion, l’émotion n’apprécie pas toujours ce que demande l’instinct, et la raison et l’instinct sont souvent en conflits. En état de relaxation, le cerveau se trouve dans un état de conscience dit « alpha », état favorable à une coordination entre les trois cerveaux. Un ordre donné à la raison va agir en équilibrant la réponse émotionnelle et physiologique à un stress. Ainsi, il est possible de se préparer à un examen, une opération ou un entretien par exemple. Car la pensée agit sur le corps.

Beaucoup de conditionnements négatifs que nous avons mémorisés dans notre corps peuvent être reconditionnés en positifs. Le mental, qui a son siège dans le cerveau, envoie ses ordres par le système nerveux cérébrospinal, dit système nerveux volontaire. Il existe également le système nerveux neurovégétatif, dit autonome et involontaire. Il contrôle tout ce qui végétatif et instinctif ainsi que ce qui est émotionnel. La volonté n’a aucune influence directe sur lui. Il est la mémoire du corps. Une fois arrivée et analysée au niveau du néocortex, les informations conscientes et inconscientes vont mettre en jeu un circuit de réponses motrices et neurovégétatives. Ces réponses utiliseront le système nerveux pour être transmises aux muscles et aux organes. Chaque stress ou émotion agit sur le système neurovégétatif et provoque une série de réactions en chaîne dont l’objectif final vise une ré-harmonisation (mais à quel prix) de l’équilibre interne après le choc, mais on sait que des stress répétés finissent par dégrader certaines fonctions d’où l’importance d’agir vite. Les techniques de sophrologie permettent au sujet de diriger et de contrôler le processus de variations de la vigilance pour une meilleure harmonisation des différents systèmes.

En d’autres termes la pratique de la sophrologie permet de préparer une situation envisagée comme stressante.

Elle permet également de se relaxer, de se recentrer. Elle permet de régler des situations conflictuelles. À plus long terme, elle aura une action positive sur la santé. Comment procéder ? Il est important de s’adresser à un sophrologue reconnu. Après une première prise de contact un objectif est convenu ensemble. Pour tout objectif personnel nous recommandons des séances individuelles dont le rythme sera fixé à l’avance avec le sophrologue. Chaque individu a son propre rythme d’évolution. La sophrologie apporte un soulagement rapide. Elle donne les moyens de s’aider ultérieurement par soi-même par un entraînement ultérieur.

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