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Qui n’a jamais éprouvé le manque, ce type de manque qui tenaille le corps et l’esprit et qui est plus que du besoin : manque de l’autre que nous aimons, manque de cet état qui nous met en communion avec le monde, l’état de transe par exemple, manque de cette substance qui nous aide à détendre nos nœuds …

Est-il existentiel ? Platon nous le suggère avec le mythe de l’androgyne, la bible avec le paradis perdu. Est-il universel ? Une tribu thaïlandaise, les Mokens, n’aurait pas ce mot dans son vocabulaire. Est-il psychologique ? La naissance, le sevrage, le manque de soins adaptés seraient à l’origine de cette souffrance.

Il semble très lié à notre culture greco-latino-judéo-chrétienne et a toujours servi de levier à bien des pouvoirs.

Quelle que soit sa cause, il nous met en face du deuil à faire du paradis perdu. Il se traduit au niveau du corps par des tensions inconscientes.

Bien que la source de nos idées et de nos émotions soit de l’ordre de la conscience, l’angoisse du manque se traduit au niveau du corps par des échanges biochimiques dont les résultats sont les tensions.

Sa lecture donc est disponible quand nous nous mettons à l’écoute de notre corps : observons nos tensions au niveau de l’estomac, de la gorge et du diaphragme, ces lieux du corps qui se resserrent en un étranglement, écoutons nos tensions musculaires, le cou, le dos, le bassin, écoutons les battements de notre cœur et notre rythme respiratoire. A l’origine de ces tensions nous allons retrouver des expériences très précoces de frustrations. Ces expériences traumatiques précoces sont passées en silence.

Seuls les comportements de remplissage ou addictifs donnent la sensation – momentanée – d’apaisement (nourriture, sucre, alcool, drogues, etc.). Certains comportements de type maniaque sont une façon d’éviter l’angoisse du vide : la tension vers la perfection, que ce soit pour une œuvre ou pour le ménage de tous les jours apporte un temps très bref la sensation que le manque, donc l’angoisse qui y est liée, est mis à l’écart.

L’angoisse très forte liée à la sensation de manque peut être apaisée par une pratique régulière de relaxation, quel que soit le type d’approche (massages, sport, sophrologie, etc.) et de méditation. Parler, dans une relation thérapeutique, soulage et donne le sentiment de ne pas être seul avec son angoisse, au final existentielle car … qui n’a jamais souffert ?

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